L’orientation post-bac face aux déterminismes sociaux

L’orientation post-bac face aux déterminismes sociaux
L’orientation post-bac face aux déterminismes sociaux

Pourquoi certains élèves choisissent-ils des études longues et prestigieuses, tandis que d’autres se tournent vers des filières plus courtes ou plus sécurisantes ? Pourquoi certains osent partir à l’étranger pour leurs études alors que d’autres n’y pensent même pas ?

Lorsqu’on parle d’orientation après le lycée, on imagine souvent que chacun fait son choix librement, en fonction de ses envies et de ses compétences. Pourtant, la réalité est bien plus complexe. Le milieu social, l’entourage, la situation économique et même la façon dont on perçoit nos chances de réussite influencent fortement les décisions des jeunes.

Des sociologues comme Pierre Bourdieu et Raymond Boudon ont étudié ces mécanismes et montré que le choix des études n’est pas seulement une question de motivation personnelle, mais aussi de reproduction sociale et de calcul coût-bénéfice. En d’autres termes, les choix des jeunes sont souvent influencés par des facteurs extérieurs dont ils n’ont pas toujours conscience.

Est-il possible de contourner ces obstacles et élargir ses horizons, notamment en envisageant des études à l’étranger ?

1. L’influence des déterminismes sociaux sur l’orientation

Lorsqu’un élève choisit une filière après le lycée, on aimerait que sa décision repose uniquement sur ses goûts et ses capacités. Pourtant, des études sociologiques ont montré que l’environnement social joue un rôle majeur dans ces choix. Des sociologues comme Pierre Bourdieu et Raymond Boudon ont exploré ces mécanismes sous des angles différents, mettant en lumière comment des facteurs extérieurs influencent souvent nos décisions, même à notre insu.

a) La reproduction sociale : pourquoi selon Bourdieu, l’origine sociale pèse sur l’orientation

Pierre Bourdieu, sociologue français majeur, a profondément influencé la compréhension des inégalités sociales à travers l’éducation. Dans son ouvrage “Les Héritiers”, écrit en 1964 avec Jean-Claude Passeron, il analyse la manière dont le système éducatif reproduit les inégalités sociales. Selon lui, le système scolaire ne fonctionne pas de manière égalitaire : il favorise les élèves issus de milieux sociaux privilégiés grâce à leur capital culturel (la connaissance des codes scolaires, l’accès à une culture générale, etc.). Dans son autre ouvrage “La Reproduction”, il montre que cet avantage ne se limite pas à l’école primaire, mais qu’il se perpétue à travers tout le parcours éducatif.

Les élèves de milieux aisés ont des parents qui, en raison de leurs expériences et de leurs ressources, connaissent mieux les exigences des filières sélectives et orientent naturellement leurs enfants vers des études longues et prestigieuses. Mais cette reproduction sociale ne garantit pas toujours des choix pertinents. Certaines stratégies familiales enferment aussi les jeunes des classes aisées dans des filières traditionnelles : médecine, droit, école d’ingénieurs… Non pas toujours par vocation, mais parce qu’elles sont perçues comme prestigieuses et rassurantes. Tel fils de médecin voudra suivre la voie parentale, persuadé que c’est l’unique chemin vers la réussite. Telle fille de notaire envisagera de reprendre l’office familial. Or, ces choix ne sont pas toujours les plus épanouissants ! Il existe quantité de métiers passionnants, bien rémunérés et porteurs d’avenir, mais qui restent méconnus ou sous-estimés car ils échappent aux schémas de reproduction sociale.

À l’inverse, les élèves issus de milieux plus modestes, comme Inès, peuvent s’autocensurer. Par exemple, un élève de bac pro peut se dire : “Une école d’ingénieurs ? Ce n’est pas pour moi.” ou “Je préfère un BTS, c’est plus sûr.” Ces choix ne sont pas simplement dus à une incapacité, mais à une perception des risques et des difficultés qu’implique une orientation plus ambitieuse.

b) Un choix rationnel ? Le calcul coût-bénéfice selon Boudon

Raymond Boudon, quant à lui, adopte une approche différente. Dans son ouvrage “L’Inégalité des Chances”, il propose l’idée que chaque individu prend ses décisions en fonction d’un calcul rationnel des coûts, des bénéfices et des risques associés. Selon Boudon, les jeunes issus de milieux moins favorisés vont souvent privilégier des choix considérés comme moins risqués, plus raisonnables, mais également moins prestigieux.

Un lycéen de milieu modeste pourrait, par exemple, se dire :

  • “Faire cinq ans d’études, c’est trop long, je dois rapidement trouver un travail pour contribuer aux finances de ma famille.”
  • “Si j’échoue en prépa, j’aurai perdu du temps et de l’argent.”
  • “Mon entourage ne pourra pas m’aider financièrement, il est plus sage de choisir une filière plus accessible.”

Ainsi, même si un élève a les capacités nécessaires pour réussir dans une filière exigeante, il pourrait préférer une option moins risquée pour maximiser ses chances de réussite dans un contexte où les ressources sont limitées. Si le pragmatisme est un facteur important dans le choix d’orientation et a du bon, il n’est néanmoins pas complètement satisfaisant. De nombreux jeunes poursuivent des voies pour lesquelles ils n’ont pas d’appétence et en souffrent. Il n’y a rien d’étonnant à ce que les chiffres de la reconversion professionnelle explosent.

c) Inès 👩🏼‍🎓 et la réalité des déterminismes sociaux

Inès est une lycéenne en bac pro systèmes numériques. Passionnée par l’informatique, elle rêve de rejoindre une école d’ingénieurs en Espagne, où l’accès est plus direct et sans passer par une prépa. Toutefois, son entourage n’est pas aussi enthousiaste :

  • Sa famille juge ce projet trop risqué, préférant qu’elle opte pour une voie plus sûre, comme un BTS.
  • Ses professeurs lui conseillent également de ne pas viser trop haut, estimant que son parcours en bac pro ne la prépare pas assez aux exigences d’une école d’ingénieurs.
  • Elle-même hésite, doutant de ses capacités et redoutant l’échec.

Inès se trouve ainsi partagée entre deux forces :

  • L’autocensure et les conseils prudents de son entourage, ce qui correspond à la théorie de Bourdieu sur la reproduction sociale.
  • Le calcul rationnel des bénéfices et des risques lié à son avenir, à l’image de la théorie de Boudon.

d) Les stéréotypes de genre et leur impact sur les choix de filières

Les stéréotypes de genre jouent un rôle majeur dans l’orientation des jeunes, notamment dans les filières scientifiques et techniques. Bien que les filles aient souvent des résultats académiques meilleurs ou équivalents à ceux des garçons, elles restent sous-représentées dans ces domaines.

Mais pourquoi ?

Plusieurs facteurs interconnectés expliquent cette disparité1 :

Journée internationale des femmes et des filles de science
Journée internationale des femmes et des filles de science
1. Des stéréotypes qui influencent les choix dès l’enfance ⤵️

Dès le plus jeune âge, les filles entendent que « les garçons sont naturellement doués en maths et en sciences », tandis que les filles seraient plus à l’aise en littérature et en langues. Ces idées reçues, véhiculées parfois inconsciemment par les familles et l’école, influencent les choix d’orientation.

De plus, les modèles de réussite scientifique mis en avant restent encore majoritairement masculins. Les figures comme Marie Curie existent, mais elles restent l’exception dans un univers où les scientifiques célèbres sont souvent des hommes.

2. Un manque de confiance renforcé par le système éducatif ⤵️

Malgré leurs bons résultats en mathématiques et en sciences, les filles doutent davantage de leurs capacités que les garçons. Ce manque de confiance s’installe progressivement, notamment car les enseignants, parfois sans le vouloir, encouragent différemment filles et garçons. Certaines études ont montré que les professeurs ont tendance à attribuer la réussite des filles à leur « travail » et celle des garçons à leur « talent ». Cette attitude peut renforcer un sentiment d’illégitimité à l’origine du « syndrome de l’imposteur »2,3.

3. Une réforme du bac qui a amplifié les écarts ⤵️

La réforme du bac de 2019, en supprimant les filières S/ES/L au profit d’un choix de spécialités, a paradoxalement réduit la proportion de filles s’orientant vers les sciences. Sans le « cadre rassurant » de la filière S, certaines hésitent davantage à choisir des matières scientifiques, d’autant plus que les stéréotypes persistent.

4. Une orientation genrée qui façonne les choix de carrière ⤵️

Même lorsqu’elles choisissent des études scientifiques, les filles s’orientent davantage vers des secteurs perçus comme « féminins » : biologie, santé, chimie. En revanche, elles sont moins présentes dans les disciplines mathématiques, informatiques ou physiques, souvent mieux rémunérées et valorisées.

Le cas d’Inès illustre bien ce phénomène : même si elle est passionnée d’informatique et de sciences, elle hésite à intégrer une école d’ingénieurs, consciente que ces formations comptent très peu de filles et que l’ambiance y est parfois décrite comme sexiste.

5. Des discriminations persistantes dans le monde professionnel ⤵️

Les métiers scientifiques et techniques étant souvent mieux rémunérés, la sous-représentation des femmes contribue aux écarts salariaux entre hommes et femmes. Encourager les filles à embrasser ces carrières permettrait non seulement de favoriser l’égalité des chances, mais aussi de rééquilibrer l’accès aux emplois à forte valeur ajoutée.

Même lorsqu’elles intègrent des carrières scientifiques, les femmes doivent souvent prouver davantage leur légitimité. Elles sont moins nombreuses aux postes de direction et font face à des biais d’évaluation, qui peuvent freiner leur évolution.

6. Conséquences et enjeux pour l’avenir ⤵️

La sous-représentation des femmes dans les sciences n’est pas anodine.

Un manque de diversité dans la recherche scientifique
Les équipes scientifiques homogènes ne prennent pas en compte toute la diversité des expériences et des besoins. Par exemple, dans le domaine médical, certaines maladies touchant spécifiquement les femmes, comme l’endométriose, ont longtemps été sous-étudiées, faute de chercheuses pour porter ces sujets4.

Une perte de potentiel pour l’innovation et la compétitivité économique
Lorsque des jeunes femmes compétentes en sciences et en ingénierie n’exploitent pas pleinement leur potentiel à cause de barrières sociales ou psychologiques, c’est une perte directe pour les entreprises et les laboratoires. La recherche et développement (R&D), l’intelligence artificielle, ou encore les énergies renouvelables sont des secteurs en forte demande de talents. Or, écarter une partie de la population, même involontairement, réduit l’innovation et freine le progrès technologique5.

En somme, cette situation ne concerne pas uniquement les choix individuels, mais représente un enjeu majeur pour l’économie et la société.

e) Que faire de ces théories sociologiques ?

Face à ces freins, une question demeure : comment dépasser ces obstacles liés aux déterminismes sociaux, aux stéréotypes et à la perception des risques ?

Et si étudier à l’étranger était une solution ?

Pour Inès, comme pour d’autres jeunes dans sa situation, partir à l’étranger pourrait être une opportunité de sortir des schémas traditionnels français, d’accéder à des formations plus inclusives et de s’épanouir dans un environnement où son genre et son milieu social ne définiraient pas ses ambitions.

2. Facteurs économiques et accès aux études supérieures

Si le milieu social et les stéréotypes jouent un rôle dans l’orientation, les facteurs économiques sont tout aussi déterminants. Le coût des études, les débouchés professionnels et même la localisation géographique influencent fortement les choix des lycéens et de leurs familles. Certains renoncent à des formations longues ou sélectives, non pas par manque de compétences, mais par peur du coût ou du risque d’échec.

a) Les coûts des études 💰 et l’autocensure des classes populaires

Poursuivre des études supérieures représente un investissement financier conséquent. Frais d’inscription, logement, transports, matériel pédagogique… Pour un étudiant issu d’un milieu modeste, ces dépenses peuvent être un véritable frein.

  • En France, si les universités publiques restent accessibles, les écoles privées et les classes préparatoires en ville peuvent être coûteuses.
  • Le besoin de travailler en parallèle des études peut également réduire les chances de réussite et influencer le choix vers des formations courtes et professionnalisantes.
  • Certains jeunes s’autocensurent en pensant que « ce n’est pas pour eux », par peur de s’endetter ou de ne pas rentabiliser leur diplôme sur le marché du travail.

Cette peur de l’endettement et du retour sur investissement est justement au cœur de la théorie du capital humain de Becker.

b) Le poids du marché du travail dans le choix des filières : Théorie du capital humain de Becker

L’économiste Gary Becker a développé la théorie du capital humain, selon laquelle faire des études est un investissement : les individus choisissent leur parcours en fonction du coût de la formation et des gains futurs espérés sur le marché du travail.

En d’autres termes, un étudiant (ou ses parents) évalue les bénéfices potentiels :

  • « Cette école d’ingénieur coûte cher, mais elle me garantit un emploi bien payé. »
  • « Faire cinq ans d’études pour un métier précaire, est-ce que ça en vaut la peine ? »
  • « Un BTS me permet de travailler rapidement, donc c’est plus sûr. »

Pour les jeunes issus de milieux modestes, le risque perçu est souvent plus grand, car ils n’ont pas forcément de soutien financier familial pour compenser un éventuel échec.

Ce raisonnement peut pousser certains talents à renoncer à des études longues, même lorsqu’ils en ont les capacités, par peur d’un mauvais retour sur investissement.

c) Les inégalités territoriales et l’accès aux grandes écoles/universités

Un autre facteur économique souvent sous-estimé est la localisation des établissements prestigieux.

  • Les grandes écoles et universités sélectives sont souvent situées dans les grandes villes, ce qui implique des coûts supplémentaires (loyer, transport).
  • Les lycées des zones rurales ou des quartiers populaires préparent moins souvent aux filières sélectives, limitant l’accès à certaines formations.
  • Les élèves des grandes métropoles ont plus d’opportunités d’information et de préparation aux concours (prépas privées, conférences, networking).

Un étudiant brillant, mais vivant loin d’un centre universitaire, a donc moins de chances d’intégrer une filière d’élite.6

d) Et Inès 👩🏼‍🎓 dans tout ça ?

Inès, avec son rêve d’étudier l’ingénierie en Espagne, est directement confrontée à ces enjeux économiques.

  • Sa famille hésite à financer un départ à l’étranger, par peur du coût de la vie et des études.
  • Ses professeurs lui recommandent plutôt un BTS en France, plus court et plus sûr.
  • Elle-même se demande si le jeu en vaut la chandelle : « Et si je n’y arrive pas ? Et si ce diplôme ne me garantit pas un emploi ? »

Mais Inès réalise aussi que certaines universités à l’étranger offrent un accès à des diplômes parfois plus accessibles financièrement qu’en France. De plus, les classements internationaux montrent que d’autres pays offrent d’excellentes alternatives académiques…

3. Nouvelles dynamiques et évolutions des choix d’orientation

Aujourd’hui, les jeunes disposent d’un accès sans précédent à l’information sur les études et les carrières. Internet, les réseaux sociaux et les plateformes d’orientation ont bouleversé la manière dont ils envisagent leur avenir. Pourtant, face à cette infobésité, il devient plus que jamais difficile de faire le tri et de prendre une décision éclairée.

a) L’impact du numérique et de l’information sur les parcours

Il n’a jamais été aussi facile de trouver de l’information sur les études supérieures. Entre les sites spécialisés, les forums, les groupes d’étudiants sur les réseaux sociaux et les témoignages en ligne, les futurs bacheliers peuvent découvrir une multitude de parcours possibles.

Mais cette abondance d’informations a aussi un effet pervers : elle peut perdre et décourager les élèves, notamment les plus indécis. Comment être sûr de faire le bon choix, entre une fiche métier trop optimiste sur un site officiel, un avis négatif sur un forum et un témoignage enthousiaste parfois rémunéré sur TikTok ?

C’est là que l’accompagnement par un professionnel de l’orientation peut faire la différence. Un conseiller, un coach ou même un mentor peut aider sur différents points :

  • Clarifier les objectifs en fonction des envies et des compétences de l’élève.
  • Éviter les biais d’information en proposant des sources fiables et en aidant à les interpréter.
  • Ouvrir le champ des possibles en évoquant des options moins connues, comme des formations à l’étranger.

En somme, une bonne information, bien accompagnée, permet de mieux choisir et d’éviter les regrets.

b) Étudier à l’étranger : une alternative à considérer

Lorsqu’un jeune hésite sur son choix d’études, partir à l’étranger peut être une solution pour dépasser certaines barrières. Contrairement aux idées reçues, les études hors de France ne sont pas réservées aux élites, et elles offrent de nombreux avantages :

🌍 Un système éducatif différent : Certains pays proposent des formations plus accessibles, sans passer par les concours français très sélectifs. Par exemple, en Espagne, l’accès aux écoles d’ingénieurs est plus direct qu’en France, ce qui peut être une opportunité pour des élèves motivés comme Inès.

📚 Un choix plus large de formations : Certains cursus très demandés en France (santé, architecture, ingénierie, commerce…) sont plus ouverts dans d’autres pays. Cela peut être une solution pour contourner la saturation de certaines filières.

🚀 Une valorisation sur le marché du travail : Étudier à l’étranger développe des compétences clés, comme l’adaptabilité, la maîtrise des langues et l’ouverture culturelle. Des atouts précieux pour se démarquer professionnellement.

💰 Des coûts parfois plus avantageux : Contrairement à ce qu’on pourrait penser, certains pays proposent des études à des tarifs plus abordables qu’en France, voire gratuites sous certaines conditions.

👩🏼‍🎓 Revenons à Inès:
Dans son cas, étudier en Espagne pourrait être un moyen de contourner les freins sociaux et scolaires qui la poussent vers une voie plus “prudente”. Elle pourrait accéder à une école d’ingénieurs sans passer par une prépa, tout en gagnant en confiance et en développant ses compétences.

c) Une bonne information pour une bonne orientation

Face à la multitude de choix possibles, s’informer correctement est essentiel pour éviter de subir son orientation. L’accompagnement par un professionnel et l’ouverture aux études à l’étranger permettent de dépasser certains freins et d’explorer des opportunités parfois insoupçonnées. Une certitude persiste: une orientation réussie mérite une réelle implication de la part des étudiants.

Mieux comprendre pour mieux choisir

Depuis les travaux de Pierre Bourdieu, la compréhension des mécanismes qui influencent l’orientation des jeunes a considérablement progressé. Nous savons aujourd’hui que les choix d’études ne sont pas uniquement guidés par les aspirations individuelles, mais qu’ils sont profondément marqués par l’origine sociale, l’environnement familial et les contraintes économiques. Malgré cette meilleure connaissance des pièges et des déterminismes, de nombreux jeunes continuent de s’autocensurer face à certaines ambitions jugées trop risquées ou trop exigeantes.

Comment agir pour ne pas subir son orientation ?

Une approche plus structurée et proactive peut réellement faire la différence. S’informer à l’avance, être accompagné par des professionnels de l’orientation, explorer des voies alternatives comme les études à l’étranger, et surtout, oser dépasser les freins psychologiques et sociaux, permettent d’augmenter ses chances de trouver un parcours épanouissant et adapté à ses ambitions. Depuis les enseignements de Bourdieu, les dispositifs d’accompagnement ont considérablement progressé.

En définitive, mieux choisir son orientation, c’est avant tout mieux se connaître, mieux s’informer et mieux anticiper. Ce travail en amont est essentiel pour éviter les regrets et maximiser ses opportunités dans un monde où la formation joue un rôle clé dans la réussite professionnelle.


  1. Cairn.info, 2014 « Pourquoi y a-t-il si peu de femmes en science ? » 10 juin, Breda Thomas ↩︎
  2. Liberation.fr, 2024 « Carrières scientifiques : les femmes sous-représentées et toujours confrontées aux stéréotypes de genre » 23 septembre, Warrin Léa ↩︎
  3. Lemonde.fr, 2024 « La sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques trouve sa source dès l’école primaire » 26 juin, Jacquin Jean-Baptiste ↩︎
  4. Medfeminiswiya.net, 2023 « Les femmes et la science : une histoire d’exclusion et de sous-représentation » 12 avril, Araco Federica ↩︎
  5. Jean-Jaures.org, 2024 « Quelle place des filles et des femmes dans les domaines scientifique, du numérique et de l’intelligence artificielle ? » 6 mars, Ghislaine Toutain ↩︎
  6. Lemonde.fr, 2019 « « Les Invisibles de la République » : la jeunesse oubliée de la « France périphérique » » 6 février, Stromboni Camille ↩︎